L’identification des crottes de petits rongeurs permet de mieux comprendre les écosystèmes lors des randonnées pyrénéennes.
- Les crottes de mulots mesurent 4-6 mm, sont ovales avec des extrémités arrondies et de couleur brun clair à foncé.
- Elles se trouvent principalement en extérieur (jardins, terriers) et sont dispersées sur une surface plus grande.
- Les crottes de souris sont plus petites (3-5 mm), cylindriques avec des extrémités pointues et se trouvent à l’intérieur des habitations.
- La manipulation des crottes nécessite des précautions sanitaires strictes pour éviter tout risque de contamination.
Lors de mes nombreuses randonnées à travers les Pyrénées, j’ai souvent observé de petites traces laissées par la faune locale. La capacité à identifier ces indices, notamment les crottes de petits rongeurs, s’est avérée utile pour comprendre les écosystèmes que je traverse. Je vous partage aujourd’hui mon expertise sur un sujet particulier : comment distinguer les crottes de mulots de celles des souris, une compétence surprenamment utile pour tout amoureux de la nature.
Comment reconnaître les crottes de mulots ?
Les crottes de mulots possèdent des caractéristiques distinctives qui permettent de les identifier avec une certaine fiabilité. Lors d’une sortie photographique près de Tarbes l’année dernière, j’ai passé plusieurs heures à observer et documenter les traces de ces petits mammifères, fasciné par leur discrétion et leur omniprésence.
Les excréments de mulots mesurent généralement entre 4 et 6 millimètres de long, légèrement plus grands que ceux des souris. Leur forme est typiquement ovale ou allongée avec des extrémités arrondies, contrairement aux formes plus pointues d’autres rongeurs. La couleur varie du brun clair au brun foncé, parfois noire, et leur texture apparaît plus fibreuse en raison de leur alimentation principalement végétale.
Un élément capital pour l’identification est leur emplacement. Les crottes de mulots se trouvent majoritairement en extérieur :
- Dans les jardins et zones herbeuses
- Près des terriers et des entrées de galeries
- Sur les terrasses et dans les cabanons
- Dans les gouttières accessibles
- Occasionnellement dans les combles et greniers
En matière de quantité, vous trouverez généralement entre 3 et 10 crottes dans une même zone, mais elles sont souvent dispersées sur une surface plus grande que celles des souris. Cette dispersion s’explique par le comportement plus nomade des mulots, qui parcourent davantage de territoire que les souris domestiques.
En cherchant les champs de lupins sauvages qui bordent certains sentiers montagneux, j’ai souvent remarqué ces petits indices trahissant la présence de mulots, particulièrement friands des graines de cette belle plante.
Différences entre les crottes de souris et de mulots
La distinction entre les crottes de ces deux petits rongeurs peut s’avérer délicate, même pour un œil exercé. Après des années à documenter la faune pyrénéenne, j’ai appris à repérer quelques subtilités essentielles.
Commençons par les crottes de souris. Elles mesurent généralement entre 3 et 5 mm de long, ressemblant à de minuscules grains de riz. Leur forme cylindrique avec des extrémités pointues et leur couleur sombre (noire à brun foncé) les caractérisent. À la différence des mulots, les souris déposent généralement leurs crottes à l’intérieur des habitations, près des sources de nourriture, dans les placards, derrière les meubles ou le long des murs.
Voici un tableau comparatif pour mieux visualiser les différences :
Caractéristique | Crottes de souris | Crottes de mulots |
---|---|---|
Taille | 3-5 mm | 4-6 mm |
Forme | Cylindrique, extrémités pointues | Ovale, extrémités arrondies |
Couleur | Noire à brun foncé | Brun clair à foncé |
Emplacement principal | Intérieur des habitations | Extérieur, jardins |
Odeur | Légère odeur d’ammoniaque | Généralement sans odeur perceptible |
L’élément le plus fiable pour différencier ces deux types de crottes reste leur localisation. Lors de mes randonnées accompagnées de chiens de berger comme le patou, j’ai remarqué que ces derniers détectent facilement la présence de mulots dans les prairies, alors qu’ils réagissent différemment aux traces de souris près des refuges.
Précautions et nettoyage face aux crottes de rongeurs
La présence de crottes de mulots ou de souris ne doit jamais être prise à la légère. Ces petits excréments peuvent véhiculer des agents pathogènes dangereux, notamment des bactéries, virus et parasites potentiellement nocifs pour l’homme.
Si vous découvrez des crottes de mulots dans votre jardin ou sur votre terrasse, je vous recommande vivement de suivre ces étapes de nettoyage sécurisé :
- Portez un équipement de protection adapté : gants en caoutchouc, masque de type N95 ou respirateur avec filtre, lunettes de protection
- Ventilez l’espace pendant au moins 30 minutes si vous êtes dans un lieu semi-fermé
- Humidifiez les crottes avec une solution désinfectante pour éviter la mise en suspension de particules
- Ramassez soigneusement les excréments avec des essuie-tout jetables
- Placez les déchets dans un double sac plastique hermétique
- Nettoyez et désinfectez minutieusement toutes les surfaces contaminées
- Lavez vos mains et vos vêtements après l’opération
Lors d’une excursion documentaire sur la mégafaune, j’ai été frappé par le contraste entre les traces imposantes d’animaux comme l’éléphant Ahmed que j’avais étudié précédemment, et les minuscules indices laissés par nos rongeurs locaux. Pourtant, à leur échelle, ces petites créatures peuvent causer des dégâts considérables et représenter des risques sanitaires non négligeables.
Indices supplémentaires pour identifier la présence de mulots
Les crottes ne sont pas les seuls signes révélateurs de la présence de mulots dans votre environnement. Étant photographe naturaliste, j’ai appris à repérer d’autres indices caractéristiques qui complètent l’identification.
Les mulots laissent souvent des marques de dents sur les plantes et les racines. Contrairement aux souris qui s’attaquent aux câbles et emballages, les mulots préfèrent les matières végétales. Ils creusent également des tunnels et des terriers visibles dans les jardins, formant parfois de petits monticules de terre à l’entrée.
Un autre signe distinctif est leur comportement plus discret que celui des souris. Les mulots sont principalement actifs au crépuscule et à l’aube, ce qui explique pourquoi leurs traces sont souvent découvertes le matin. En hiver, ils peuvent occasionnellement s’approcher des habitations à la recherche de nourriture et de chaleur.
Leur présence n’est pas nécessairement problématique, ces petits mammifères jouant un rôle important dans l’écosystème en dispersant les graines et en servant de proie à de nombreux prédateurs. Pourtant, une surpopulation peut entraîner des dommages aux cultures et jardins, nécessitant alors une intervention mesurée et respectueuse de l’environnement.
En apprenant à reconnaître ces indices et en comprenant mieux le mode de vie de ces petits rongeurs, vous enrichirez votre expérience de la nature tout en adoptant les bons gestes face à leur présence.